Une tragédie sanitaire s’est produite samedi au Mozambique, où les autorités ont annoncé le décès d’une cinquantaine de personnes, après avoir ingéré une bière traditionnelle, localement appelée « Phombe » dans la petite localité de Chitima, au nord-ouest du pays.
Selon la directrice de la santé pour la province de Tete, Carla Mosse, « les premières victimes seraient mortes dès samedi matin, jusque dans la nuit » précisant que le bilan s’élevait à 56 victimes qui auraient déjà succombé, tandis que 39 autres personnes seraient encore en observation dans plusieurs hôpitaux de la province.
Carla Mosse n’a pas caché son désarroi devant cette tragédie. « C’est la première fois que nous sommes confrontés à une telle tragédie ». En effet, la consommation de cette boisson fabriquée à base de son de mil, est une tradition courante dans le pays. C’est aussi le cas pour tout le continent noir, où la boisson artisanale, souvent fortement alcoolisée, est ancrée dans les mœurs depuis les temps lointains.
La responsable locale de la santé a précisé que des échantillons de la boisson incriminée, de sang, d’urine et de liquides gastriques ont été prélevés sur les personnes décédées, pour être examinés à Maputo et en Afrique du Sud, afin de déterminer la véritable cause de l’intoxication.
A priori, la piste d’empoisonnement est difficile à retenir dans la mesure où la femme qui a brassé cette bière traditionnelle ainsi que plusieurs membres de sa famille figurent parmi les victimes.
Le pays observe à l’appel du gouvernement, un deuil national de trois jours.