Dans un arrêt publié ce mercredi, la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples a ordonné à la justice ivoirienne de « surseoir à l’exécution du mandat d’arrêt contre Guillaume Soro », l’ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne actuellement exilé en France.
Plus que cela, l’instance judiciaire de l’Union africaine basée en Tanzanie a enjoint l’Etat de Côte d’Ivoire de « surseoir à l’exécution des mandats de dépôt » contre 19 proches de Soro mis en détention préventive dans plusieurs prisons du pays depuis 4 mois, et de les remettre en « liberté provisoire ». Parmi ces proches figurent des députés et d’anciens ministres.
Guillaume Soro et ses compagnons sont soupçonnés, entre autres, de tentative d’atteinte à l’autorité de l’Etat.
A l’approche de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire, prévue fin octobre prochain, la Cour a estimé que le mandat d’arrêt et les mandats de dépôt risquent de « compromettre gravement l’exercice des libertés et des droits politiques des requérants ».
Réagissant sur sa page Facebook, Soro, candidat déclaré à la présidentielle, a qualifié la décision de l’institution judiciaire de «victoire». « Je remercie Dieu ce jour. Il a inspiré les magistrats intègres de la Cour Africaine qui viennent de rendre une décision historique. Ils ont honoré leur serment en disant le droit qui rétablit mes compagnons et moi dans nos droits», a-t-il également indiqué.
Cet ex-Premier ministre, longtemps allié du président Alassane Ouattara, a toujours considéré que son mandat d’arrêt avait des motivations politiques.