Les soldats de la force française stationnés à Bria, en République Centrafricaine, ont démenti dimanche, avoir tiré sur des manifestants qui leurs étaient hostiles.
Selon leur porte-parole, Laurent Bastide, les soldats de cette opération militaire française basés à quelque 600 kilomètres de Bangui, n’ont pas tiré en direction de la foule venue protester samedi près de leur base.
En effet, rappelons que dans la matinée du samedi dernier, une foule armée de pierres et autre armes blanches manifestaient près de la base où sont stationnés les éléments français présents à Bria.
Dans son hostilité, outre les jets de pierres contre la base, cette foule a fait aussi usage de grenades. Cependant, il n’y a eu aucun tir venu de nos soldats ni du côté de la Sangaris, a soutenu farouchement Bastide sur les ondes de la radio londonienne BBC.
Il est difficile d’avoir une idée précise du bilan des tirs, même si des sources concordantes annoncent la mort d’au moins une personne et plusieurs blessés. Selon des sources locales, le climat est tendu depuis qu’un homme en arme a ouvert le feu sur l’un des deux hélicoptères de reconnaissance de la Sangaris, qui survolaient la ville.
Interrogé sur les raisons des manifestations hostiles aux soldats français, Laurent Bastide a répondu : « Nous n’avons pas de réponse à donner. Il faudrait demander cela aux manifestants. »
Les manifestants maintiennent leur position sur la piste de l’aérodrome, conditionnant leur retrait au départ des soldats de Sangaris de la ville de Bria. La force militaire de l’ONU, la MINUSCA, tentait de mener une médiation pour calmer les esprits des habitants.