L’ancien président de l’Assemblée nationale et candidat à la prochaine présidentielle en Côte d’Ivoire, Guillaume Soro a dit ne pas être ébranlé par sa condamnation ce mardi par le Tribunal correctionnel d’Abidjan, à 20 ans de prison pour «recel de détournement de deniers publics» et «blanchiment de capitaux».
«C’est une sentence qui ne nous émeut absolument pas. La parodie de procès à laquelle nous avons assistée ce jour est la preuve ultime que l’Etat de droit est définitivement enterré par Alassane Ouattara», a fait part Soro, qui avait trouvé refuge en France en raison d’un mandat d’arrêt international lancé à son encontre.
Cet ancien rebelle, longtemps allié du président ivoirien Ouattara, a indiqué que la décision de la justice ne l’ébranle pas et est, à son sens, «un non-événement».
Ainsi, il ne compte pas faire marche arrière quant à la course à la présidentielle d’octobre prochain. « Je maintiens ma candidature à la présidentielle et je demande à tous mes partisans de demeurer mobilisés et de continuer le travail de mobilisation. Notre victoire ne fait aucun doute. Nous gagnerons la prochaine élection présidentielle, c’est une certitude », a martelé l’ancien Premier ministre.
La justice ivoirienne a fait fi de la récente décision de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) qui ordonnait à l’Etat de Côte d’Ivoire de surseoir à l’exécution du mandat d’arrêt lancé contre l’ancien président de l’Assemblée nationale.
En plus de 20 ans de prison, Soro, dont le procès a été boycotté par ses avocats, est condamné à 4,5 milliards FCFA (environ 7,5 millions de dollars) de dommages et intérêts à l’Etat ivoirien, sept ans de privation de ses droits civiques et à la confiscation de sa maison soupçonnée être acquise avec des fonds publics. Un nouveau mandat d’arrêt a été émis à son encontre.