Le président togolais, Faure Gnassingbé, a prêté serment dimanche 3 mai à Lomé, la capitale pour un nouveau quinquennat à la tête de son pays.
Devant la Cour Constitutionnelle et devant un parterre sélectif d’officiels et de personnalités de marque, le président réélu a juré de défendre la Constitution et l’intérêt supérieur de la Nation. Aucun chef d’Etat étranger n’a pris part à la cérémonie, en raison de la fermeture des frontières.
Cette investiture s’est tenue sur fond de fortes contestations de l’opposition qui ne reconnait toujours pas la victoire de Gnassingbé, pointant du doigt des bourrages d’urnes lors du scrutin, ainsi des procès-verbaux pré-signés et des reports de résultats falsifiés.
Faure Gnassingbé, qui a succédé à son père Eyadema Gnassingbé décédé en 2005, a remporté le scrutin du 22 février dès le premier tour, avec 70,78 % des suffrages devant l’opposant Agbéyomé Kodjo (19,46 %), d’après les résultats définitifs proclamés par la Cour constitutionnelle début mars.
Cet opposant, leader du Mouvement patriotique pour la démocratie et le développement (MPDD), avait été arrêté le 21 avril pour s’être « autoproclamé » président quelques jours avant. Il avait été libéré trois jours après et placé sous contrôle judiciaire, avec interdiction de quitter le Togo sans autorisation et de faire des « déclarations tendant à remettre en cause les résultats de l’élection ».
Dans un tweet, Agbeyome Kodjo a parlé, dimanche, d’une triste journée. « Triste journée pour les togolais qui continuent leur chemin de croix, malgré leur ferme volonté de se construire une nouvelle trajectoire de vie, toujours contrariée par des forces obscures », a-t-il écrit. .