Le sommet qui devait réunir cette semaine à Luanda, les présidents de l’Afrique australe et de la région des Grands Lacs pour débattre de la riposte à la présence des rebelles rwandais dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), a été annulé.
En effet, malgré la confirmation du président Jacob Zuma, la rencontre qui devait confirmer l’option militaire contre la rébellion hutu rwandaise des FDLR sur laquelle insiste le Conseil de sécurité a été annulée par Luanda qui dit laisser la main à l’ONU.
Ce sommet des chefs de l’État ne sera pas organisé car la décision d’engager une action militaire contre les FDLR a déjà été prise et il ne reste maintenant qu’à la mettre en œuvre, a déclaré Dos Espirito Santo, directeur Afrique du ministère angolais des Relations extérieures.
La première réaction suite à cette annulation, est venue du Rwanda. La ministre rwandaise des Affaires étrangères qui avait estimé que le sommet de Luanda était une « perte de temps et d’argent » et qu’il fallait agir contre les FDLR, a salué la décision de l’Angola.
Le ministre Tanzanien des Affaires étrangères a quant à lui, estimé que son pays n’était pas prêt à s’engager dans des opérations militaires immédiates contre les rebelles si les populations civiles rwandaises parmi les FDLR n’étaient pas clairement identifiées et protégées.
Du côté de Pretoria, les hautes autorités sud-africaines ne cachent pas leur mécontentement et ont demandé des explications à Luanda.
Luanda et Pretoria ont toutefois annoncé le maintien d’une rencontre entre les présidents Zuma et dos Santos mercredi en Angola, pour discuter principalement du dossier de la RDC et éventuellement d’autres questions bilatérales.