La circulation des données numériques dans le monde s’est étendue de 50% à 80%, en fonction des pays, depuis le début de la pandémie du Covid-19, a révélé mardi dans un communiqué, l’Union internationale des télécommunications (UIT), mettant en garde contre les cyber-attaques.
L’UIT indique que les cyberattaques ont pris des propositions fulgurantes en augmentant jusqu’à 300% chez certains prestataires qui doivent faire face à d’énormes défis. « Ces prestataires n’étaient pas préparés à une telle demande des populations », a relevé le Secrétaire général de l’UIT, Houlin Zhao.
Certains prestataires ont offert l’extension de la circulation des données en lien avec la pandémie, alors que la demande a augmenté jusqu’à 800% chez certains. Une embellie qui s’accompagne aussi d’un plus grand nombre de menaces, alors que les enfants sont scolarisés en ligne, prévient l’UIT.
Outre les données, la circulation vocale a été multipliée par trois depuis le début de la pandémie, indique l’organisation mondiale. Certaines plateformes, peu exposées il y a deux mois, qui s’appuient désormais sur des millions d’utilisateurs et des dizaines d’applications, y compris de PME, sont sur le marché pour tracer les contacts des personnes infectées.
Toutefois, la moitié de la population mondiale n’est toujours pas connectée en ligne, précise l’UIT. L’après-coronavirus doit s’accompagner d’un accès aux larges bandes pour tous, pour éviter d’étendre les inégalités, notamment sur l’éducation, la santé électronique et la connectivité des hôpitaux.
En Afrique, des directives pour faire face au Covid-19 ont été données plutôt par SMS, parce que bons nombres de citoyens n’ont pas forcément accès aux smartphones.
Les acteurs numériques sont les « héros cachés » qui ont favorisé l’éducation, le télétravail ou encore les relations sociales, a renchéri la directrice du Bureau de développement des télécommunications à l’UIT, Doreen Bogdan-Martin. Des « héros cachés » qui méritent d’être célébrés à l’instar du personnel soignant, insinue l’UIT.