Le Premier ministre contesté du Lesotho, Thomas Thabane a réaffirmé jeudi, sans donner de date précise, sa promesse de démissionner avant le 31 juillet, malgré les pressions de sa coalition gouvernementale qui exige son départ au plus vite.
«J’espère que les préparatifs pourront être bouclés le plus vite possible, avant la date-limite que je me suis moi-même fixée», a indiqué Thabane dans une déclaration lue devant la presse.
Thomas Thabane, 80 ans, est en difficultés depuis des révélations l’impliquant dans le meurtre de son ex-épouse en 2017. Son propre parti, la Convention de tous les Basotho (ABC), et la coalition au pouvoir exigent depuis son départ, mais le chef du gouvernement s’accroche à son poste et n’a promis de le quitter que «d’ici à la fin juillet».
Dans ce cadre, le roi Letsie III vient de promulguer une réforme constitutionnelle qui impose au chef du gouvernement d’obtenir l’accord d’une majorité de parlementaires – sénateurs ou députés – pour dissoudre le Parlement et organiser de nouvelles élections.
«En conséquence, le gouvernement et mon parti vont finaliser de façon raisonnable la procédure menant à ma démission», a déclaré jeudi le Premier ministre. Thabane a répété que son départ avant l’échéance de son mandat en 2022, était dû à son âge.
«Le travail de Premier ministre requiert une bonne perception sensorielle, ainsi que rapidité et force physique. En raison de mon âge, je ne suis plus aussi énergique qu’auparavant», a expliqué l’octogénaire.
Enclavé au milieu de l’Afrique du Sud, le Lesotho a connu depuis son indépendance en 1966 une histoire politique instable rythmée de coups d’Etat militaires.