Le gouvernement de Djibouti a annoncé ce dimanche, sa décision de prolonger jusqu’au 17 mai le confinement instauré dans le cadre de la lutte contre le coronavirus, après en avoir annoncé l’allégement progressif.
«Le gouvernement par la voix du Premier ministre aujourd’hui a décidé de prolonger d’une semaine encore le confinement jusqu’au 17 mai », a écrit le ministre des Affaires étrangères Mahmoud Ali Youssouf sur Twitter.
Quelques heures auparavant, le même ministre avait pourtant annoncé sur Twitter « le processus de réouverture progressive du pays » à partir de lundi.
Avec près de 1.200 cas officiellement recensés pour environ 1 million d’habitants, Djibouti est le pays du continent qui en compte le plus grand nombre par rapport à sa population, selon le Centre de contrôle et de prévention des maladies (CDC) de l’Union africaine.
Mais Djibouti est l’un des pays africains qui a mené proportionnellement beaucoup plus de tests de dépistage que bien d’autres pays africains. Ce dépistage massif consiste «à effectuer 5.000 tests par jour en porte-à-porte» pour atteindre «45.000 tests», a indiqué la Présidence djiboutienne dans un communiqué.
Cette campagne ciblait en priorité «les quartiers populaires dans l’objectif de mesurer la contagion communautaire» et «les personnels essentiels dans les secteurs public et privé», avait t-il dit.
Djibouti a ainsi pu tester à la date du 27 avril, près de 12.000 personnes, dont 1.023 cas positifs. Le confinement imposé à Djibouti depuis le 23 mars est largement inappliqué, malgré l’annonce d’une «indemnité compensatrice» aux travailleurs et aux entreprises lésées par le confinement.
Le président Ismaïl Omar Guelleh (IOG) a ainsi dû hausser le ton, le 22 avril, pour demander à ses compatriotes de mieux respecter les mesures de confinement, menaçant notamment de placer la capitale sous couvre-feu.