Le président bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embaló, a signé ce lundi, le décret de création d’une commission technique chargée de proposer des amendements dans le cadre de la révision de la Constitution.
Ledit décret prévoit un délai de trois mois pour que les experts soumettent leurs propositions, et six mois pour organiser le référendum qui approuvera le texte de la Constitution révisée, issu des travaux.
Cette initiative d’Embaló intervient moins de trois semaines après que la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) l’ait reconnu comme président de la Guinée-Bissau, après les élections de fin décembre.
Suite à cette reconnaissance, l’organisation régionale avait en même temps demandé à Embaló de nommer un nouveau Premier ministre et un nouveau gouvernement « au plus tard le 22 mai 2020 conformément aux dispositions de la Constitution ».
La Cédéao avait également jugé nécessaire « d’engager immédiatement la réforme relative à une nouvelle Constitution qui sera soumise à un référendum dans six mois ».
Le texte actuel, qui date de la dernière révision en 1991, est fréquemment accusé de favoriser l’instabilité politique dans le pays. Depuis de longues années, l’ancienne colonie portugaise connaît une crise politique à cause, entre autres, des tensions au niveau de la haute sphère de l’Etat.
La réforme de la Constitution devrait permettre, en partie, de définir clairement les rôles respectifs du chef de l’Etat et du Premier ministre.