L’ex-patronne de la compagnie pétrolière angolaise, Isabel dos Santos, a demandé mardi que soient débloqués ses avoirs qui avaient été gelés en Angola et au Portugal, après l’avoir accusé de détournement d’un milliard de dollars en complicité avec des associés.
Dans un communiqué, cette femme d’affaires, fille de l’ancien président angolais José Eduardo dos Santos, accuse à son tour les autorités angolaises et portugaises de s’être fiées à « de faux documents et fausses déclarations » qui « ont été délibérément apportés au tribunal ».
Elle parle d’un passeport falsifié, en son nom mais portant « la signature de Bruce Lee, l’acteur de Kung Fu des années 1970 », avec, entre autres, une date de naissance erronée, une description de la profession et de l’état civil en anglais sur un passeport libellé en portugais, une incohérence au niveau du numéro de passeport. Elle indexe aussi « une série de courriers électroniques concernant une escroquerie au Japon ».
Tous ces éléments auraient été découverts par ses avocats qui n’ont eu accès au dossier judiciaire qu’en avril dernier.
« Il apparaît clairement que l’Etat angolais, par le biais des services de renseignement, du tribunal civil et de la Cour suprême, a monté un dossier afin d’obtenir à mon encontre une décision injuste et illégale. De faux documents et fausses déclarations ont été délibérément apportés au tribunal », déclare Isabel dos Santos.
« N’est-il pas désormais clair que l’objectif des autorités angolaises consistait à obtenir une saisie conservatoire en urgence, à tout prix, afin de m’empêcher d’assurer ma propre défense et de provoquer la faillite des entreprises dans lesquelles j’ai investi et que j’ai gérées ? », s’est-elle interrogé dans son communiqué.
Pour Isabel dos Santos, le Portugal doit « prendre acte de ces nouveaux éléments afin de procéder à la libération des actifs saisis».