Douze personnes interpellées au début de cette semaine, soupçonnés de terrorisme, ont été retrouvées mortes dans leurs cellules de détention au poste de gendarmerie de Tanwalbougou, situé à l’est du Burkina Faso, a annoncé le procureur Judicael Kadéba, dans un communiqué diffusé ce mercredi 13 mai.
Ce procureur de Fada N’Gourma (Est du Burkina) a fait savoir que « vingt-cinq personnes ont été interpellées dans la nuit du 11 au 12 mai par les forces de défense et de sécurité à Tanwalbougou, pour suspicion de faits de terrorisme. Malheureusement douze d’entre elles ont trouvé la mort au cours de la même nuit dans les cellules où elles étaient détenues ».
Il a précisé qu’« une enquête a été ouverte et des officiers de police judiciaire de la brigade de recherche de la gendarmerie de Fada N’Gourma se sont déplacés sur les lieux pour les constatations d’usage en la matière, en compagnie d’agents de santé ».
En attendant que l’enquête détermine la cause exacte de cet incident, certaines sources évoquent une « une asphyxie sévère » ou des « bavures » de la part des forces de l’ordre pour expliquer le drame. La majorité des détenus retrouvés morts étaient peuls, une ethnie régulièrement accusée de complicité avec les groupes jihadistes.