Les forces de défense et de sécurité (FDS) du Mozambique ont tué, lors de contre-offensives qui ont eu lieu mercredi et jeudi dans la province de Cabo Delgado au nord du pays, un total de 50 hommes armés, a déclaré jeudi le ministère mozambicain de l’Intérieur, Amade.
Donnant plus de détails lors d’un point de presse tenu à Maputo, la capitale, le ministre Amade Miquidade a expliqué que « le 13 (mai), les terroristes, se déplaçant dans trois véhicules, sur trois motos et dans un camion-citerne volé sur la route qui relie Chinga à Ambawe, ont été surpris par nos forces. Lors de l’affrontement, 42 terroristes ont été tués et tous leurs véhicules ont été détruits ».
Huit autres terroristes ont été neutralisés jeudi, au cours d’une tentative d’attaque qui a été repoussée, dans le district de Quissamga.
Les troupes des FDS mènent ces derniers jours des opérations militaires dans cette province du Cabo Delgado à majorité musulmane, riche en importants gisements gaziers sous-marins, où des groupes jihadistes affiliés à l’Etat islamique sèment la terreur depuis plus de deux ans.
Au moins onze attaques terroristes ont été enregistrées dans sept districts de la province, entre le 3 et le 13 mai, occasionnant, entre autres, le pillage de 16 villages, le kidnapping d’une quinzaine de personnes et le sabotage des installations électriques et de télécommunications, selon le ministre.
Des milliers d’habitants ont déjà fui la zone pour se refugier ailleurs. D’après l’ONG Armed Conflict Location and Event Data Project (Acled), les attaques contre les populations et les forces de sécurité dans cette région, ont déjà fait plus de 1.100 morts, dont 700 civils.
Amade Miquidade a estimé que ces attaques « visent à démoraliser et à semer la confusion parmi les populations (…) et à contrarier » le désir des autorités « de construire une nation prospère ».