Les autorités nigérianes ont publié un nouveau bilan de 150 morts au lieu de 2000 comme annoncé par des médias étrangers, dans les récentes attaques des combattants de Boko Haram contre la ville stratégique de Baga, située au nord-est du Nigeria.
«Selon toutes évidences, le nombre de personnes ayant perdu la vie durant cette attaque n’a pas dépassé, pour l’instant, le nombre provisoire de 150 victimes. Cette estimation inclue de nombreux terroristes qui ont été tués lors de leur attaque contre nos troupes», précise un communiqué des forces armées nigérianes.
Les militaires laissent entendre aussi que l’exode massif des habitants de Baga et des villes voisines s’explique par le fait que ces contrées «étaient victimes d’harcèlement et d’une séries d’attaques menées par les terroristes».
De telles précisions, estiment les observateurs sur place, ne changeront certainement pas grand-chose devant les informations rapportées par des témoins. La communauté internationale évoque même l’attaque la plus meurtrière de Boko Haram depuis le début de ses incursions meurtrières au Nigeria en 2009.
Les déclarations rassurantes des autorités nigérianes, ajoutent les mêmes sources, ne sauront non plus dissiper toutes les inquiétudes suscitées chez la population par la prise de la ville de Baga et de sa base militaire par les combattants Boko Haram.
La prise de contrôle de cette partie frontalière du pays, est source d’insécurité pour les pays limitrophes, notamment le Tchad, le Niger et le Cameroun qui a été déjà la cible plusieurs attaques de Boko Haram.
L’Union africaine et la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest ont manifesté leur indignation et promettent de s’impliquer davantage dans la lutte contre les insurgés islamistes.
Dans un communiqué, la présidente de la Commission de l’UA, Nkosazana Dlamini-Zuma a qualifié d’odieuses les attaques du groupe islamiste, appelant la communauté internationale à « renouveler son soutien » pour combattre Boko Haram.