Le confinement au Maroc, décidé le 20 mars dernier et prolongé une première fois le 20 avril, sera prolongé de trois semaines supplémentaires, soit jusqu’au 10 juin prochain.
Lors de son intervention, ce lundi, devant les députés et les conseillers du Parlement marocain, Saad Eddine El Othmani a tenu un long monologue avant de doucher les espoirs des Marocains qui attendaient un déconfinement à partir de ce mercredi 20 mai.
«Le confinement est difficile pour certains, mais cela nous a permis de réaliser beaucoup de choses, comme le contrôle de la propagation de la pandémie, tout en veillant de ne pas mettre de la pression sur le système de santé», a déclaré le chef de l’exécutif devant les élus des deux chambres du parlement.
Citant les rapports du ministère de la Santé, il a évoqué les facteurs à prendre en compte, comme un R0 (taux de propagation du virus) de moins 1 avec une stabilisation pendant deux semaines.
Le RO s’établit aujourd’hui à 0,9% et il devrait se fixer à moins de 0,7% pour pouvoir déconfiner, selon El Othmani, assurant que le confinement a permis d’éviter entre 300.000 et 500.000 infections par le Covid-19, ainsi que 9.000 à 15.000 décès.
A l’approche de l’Aid El Fitr, a-t-il ajouté, « il y un risque d’apparition de foyers et nous ne voulons pas que cette fête se transforme en fête en deuil pour les Marocains».
El Othmani explique également le maintien du confinement, par l’apparition continue de «foyers d’infection», citant un total de 467 clusters dans 10 régions depuis le début de la pandémie, avec 3.800 cas, dont la moitié est enregistrée dans des foyers familiaux.
Il a néanmoins assuré qu’après l’Aïd el-Fitr, il sera procédé probablement à un déconfinement progressif, qui permettrait en particulier une relance de certains secteurs économiques avec un respect strict des mesures sécuritaires à savoir le port obligatoire du masque et la distanciation sociale.