La pandémie du nouveau coronavirus a détruit le « système immunitaire » du fisc algérien. C’est le parallèle qu’on est tenté de faire suite aux dernières déclarations de la Directrice générale des impôts, Amel Abdellatif qui a reconnu que les recettes fiscales de l’Etat connaissent une baisse substantielle.
« L’impact de la crise sanitaire sur les revenus fiscaux de l’Etat est au même titre que l’impact ressenti par l’entreprise. Il y a une diminution assez conséquente de la recette fiscale, raison pour laquelle, la décision de réduire le budget de fonctionnement de l’Etat a été prise », a déclaré la directrice du Fisc.
Elle s’exprimait lors de la première édition de l’invité du Forum des chefs de d’entreprises (FCE), organisée par visioconférence sur le thème « des mesures fiscales prises contre les conséquences du Covid-19, ainsi que les mesures de soutien du système fiscal algérien au profit des entreprises ».
La DGI a fait savoir que les mesures prises, dans le cadre du plan de lutte contre les conséquences économiques de la Covid-19, ont contribué à cette baisse des revenus fiscaux.
Mme Abdellatif est revenue sur les décisions prises sur le plan fiscal, en citant notamment le report des échéances de paiement, le report des déclarations mensuelles ou annuelles, la prorogation des délais du dépôt de bilans, la proposition de mesures de soutien et la prolongation de la période d’acquittement de la vignette automobile.
Par ailleurs, Amel Abdellatif a annoncé que les entreprises en difficulté financière, en raison de la Covid-19, peuvent demander un échéancier de paiement ou de bénéficier du dispositif de rééchelonnement des dettes fiscales. Ces entreprises pourront bénéficier d’un calendrier de paiement de 36 mois avec une remise gracieuse des pénalités.