Le Conseil du café-cacao, organe de régulation de la filière en Côte d’Ivoire, a engagé le recensement des vergers de cacao et des producteurs, y compris dans les forêts classées.
Cette opération allant de 2018 à 2019, est financée à hauteur de 6 milliards Fcfa par le Conseil du café-cacao, indique jeudi, un bilan partiel de la phase pilote de l’Initiative cacao forêts « janvier 2018–décembre 2019.
Cette opération de recensement des vergers et des acteurs de la filière s’inscrit dans le cadre du projet Initiative cacao forêts (ICF), qui vise à éliminer la déforestation dans la chaîne d’approvisionnement du cacao.
Le projet consiste également à mobiliser davantage de ressources techniques et financières pour la protection et la restauration des forêts, par la recherche de mécanismes financiers innovants, y compris la création d’un fonds public-privé pour le financement des activités de l’ICF.
Pour cette phase pilote, il est prévu un budget de 126 milliards de FCFA, soit 210 millions dollars (193 millions d’euros), adopté en novembre 2018 par le Comité de pilotage.
La stratégie devrait permettre une agroforesterie et au pays de disposer à l’avenir, de plantations de cacao plus résilientes au changement climatique. Ce sont « plus de 60 millions d’arbres qui seront introduits dans les vergers cacaoyers durant les quatre prochaines années afin de reconstituer le couvert forestier ».
En parallèle le Conseil mène sur fonds propres, l’importante opération de recensement des producteurs de cacao et de leurs vergers sur l’ensemble de la zone de production, assure le directeur général du Conseil café-cacao, Yves Brahima Koné.
Elle devrait permettre de s’assurer que le cacao ne provienne pas d’aires protégées, en conformité avec les engagements des signataires de l’Initiative cacao et forêts (ICF), rapport-il.