Neuf combattants d’un groupe armé impliqués dans l’attaque il y a une semaine, d’une ville du Sud-Est de la Centrafrique, pays ravagé par les conflits depuis plus de vingt ans, ont été arrêtés et remis à la justice.
Selon un communiqué de la Cour pénale spéciale (CPS), chargée de juger les violations graves des droits humains en Centrafrique, les neuf miliciens appréhendés appartiennent à une branche de l’Union pour la paix en Centrafrique (UPC), l’une des plus importantes milices du pays, dirigée par Ali Darassa.
Selon le communiqué de la Cour pénale spéciale, le groupe commet des attaques «généralisées et systématiques sur la population civile».
Lors de l’attaque d’Obo, les éléments de l’UPC avaient été repoussés par les Forces armées centrafricaines, assistés par les casques bleus de la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca), déployée dans ce pays depuis 2014.
A quelques mois d’une élection présidentielle à haut risque, prévue pour décembre 2020, la Centrafrique est toujours en proie aux exactions des milices armées, malgré la signature d’un accord de paix entre le pouvoir central et 14 groupes armés, dont l’UPC, le 6 février 2019.
Le pouvoir à Bangui ne contrôle toujours qu’une maigre partie du territoire, et ces derniers mois, les combats avec l’armée ou entre milices rivales se sont même intensifiés.