Saleh Deby Itno, frère cadet du président tchadien Idriss Deby, est accusé d’un homicide involontaire contre un berger, devrait fait l’objet d’une «procédure judiciaire».
Salaye Deby est accusé d’avoir provoqué la mort du jeune berger Hamid Saleh le 28 avril dernier à Bardé, à 30 kilomètres au sud-est de la capitale Ndjamena.
Ce dernier s’était noyé dans une digue en voulant échapper à Salaye Deby qui aurait tiré en direction d’un groupe de bergers (dont il faisait partie) pour les faire fuir, avec leurs troupeaux, loin de sa résidence.
Un Collectif d’associations de défense des droits de l’homme a accusé le frère du chef de l’Etat tchadien d’être responsable de la mort du jeune berger.
Mais les avocats de Salaye Deby qui nient toute implication leur client dans ce décès, ne l’entendent pas de cette oreille, tant que sa culpabilité n’aura pas été établie «à la suite d’un procès régulier offrant des garanties indispensables à sa défense».
Ce mardi 26 mai, le frère du président a été convoqué par la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) qui s’est saisi du dossier et qui lui a posé des questions dans le cadre d’une enquête ouverte sur cette affaire.
Les membres de la Commission ont entendu la version de Saleh Deby et «si nous arrivons à faire la médiation entre les deux parties, c’est une bonne chose. Dans le cas contraire, nous serons dans l’obligation de faire notre rapport et de le remettre au procureur, qui va engager la procédure judiciaire », a confié le président de la CNDH, Djidda Oumar, à la radio française RFI.