Le gouvernement de la Guinée Equatoriale a informé officiellement le bureau régional de l’OMS pour l’Afrique, que sa représentante à Malabo, le Dr Triphonie Nkurunziza, n’est plus la bienvenue sur le territoire équato-guinéen.
« Le ministère des Affaires étrangères et de la coopération de la Guinée équatoriale a l’honneur de demander au bureau régional de l’OMS pour l’Afrique de mettre un terme aux fonctions du Dr Triphonie Nkurunziza (…) et de veiller immédiatement à son départ de Malabo», indique un communiqué de la diplomatie équato-guinéenne daté du 26 mai.
Le Premier ministre équato-guinéen, Pascual Obama Asué qui s’exprimait le 29 mai, devant le Sénat, a accusé Nkurunziza d’avoir «falsifié les données de personnes contaminées» par le Covid-19 en gonflant le bilan.
Il a néanmoins tenu à préciser, que son pays n’a « pas de problème avec l’OMS », c’est seulement sa représentante qui est déclarée persona non grata.
La Guinée équatoriale a emboité le pas au Burundi qui lui aussi a chassé, le 14 mai, quatre experts de l’OMS, dont son représentant dans le pays. Cette équipe qui était chargée d’appuyer le Burundi dans sa riposte contre la Covid-19, était accusée « d’ingérence inacceptable dans la gestion du coronavirus».
Selon les chiffres officiels, la Guinée équatoriale compte 1.306 cas positif au coronavirus, dont 12 morts.