De nombreux enseignants maliens du secteur public ne se sont pas présentés dans les établissements scolaires qui ont ouvert leur porte ce mardi 2 juin, pour la reprise partielle des cours, après plus de deux mois de fermeture due à la pandémie du coronavirus.
Dans une déclaration à la presse, le secrétaire général du Syndicat national des enseignants du secondaire, Sambou Diadié Fofana, a affirmé que « sept syndicats de l’enseignement public ont boycotté mardi la reprise des cours à cause de la non-satisfaction de leurs revendications et à cause du manque de dispositions dans les établissements pour protéger les uns et les autres » du risque de contamination.
Selon la presse locale, les syndicats de l’enseignement avaient relancé, en janvier dernier, des mouvements de grève pour réclamer des augmentations de salaires qui seraient promises par les autorités depuis octobre 2016.
Décidemment, ces organisations professionnelles ont fait fi du communiqué publié le 1er juin par le ministre de l’Education, Mahamadou Famanta, qui a lancé un « cri du cœur » en direction des enseignants pour qu’ils reprennent les cours.
Dans ce communiqué, le ministre a expliqué que « la période allant du 2 juin au 31 juillet sera mise à profit pour exécuter un programme d’enseignement condensé et destiné aux élèves candidats aux examens », et « la réouverture des autres classes, qui ne sont pas des classes d’examen, interviendra le 1er septembre 2020 ».
Le gouvernement a assuré avoir pris toutes les mesures de prévention de la pandémie, notamment la mise en place des kits de lavage de main, les masques de protection et le respect de la distanciation sociale, assurant que des masques seraient distribués la veille aux élèves des écoles publiques et privées.
Le ministère de l’Education prévoit le recrutement de 10.000 enseignants volontaires qui devraient être mobilisés pour les cours et de l’affectation de 2.233 nouveaux enseignants fonctionnaires des collectivités.