Les pays africains qui ont eu à refuser de renoncer à l’utilisation de la chloroquine dans le traitement contre le nouveau coronavirus (Covid-19), en dépit de la décision de l’OMS de suspendre les essais cliniques de cette molécule, ont finalement eu raison.
En effet, l’agence onusienne a annoncé mercredi la reprise des tests sur l’hydroxychloroquine, soit neuf jours après les avoir suspendus suite à la publication d’une étude dans la revue médicale The Lancet, alertant sur l’inefficacité, voire la dangerosité, du recours à la chloroquine ou à ses dérivés contre la Covid-19.
Après analyse des « données disponibles sur la mortalité », les membres du Comité de sécurité et de suivi ont estimé « qu’il n’y a aucune raison de modifier le protocole » des essais cliniques, a déclaré le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, au cours d’une conférence de presse virtuelle depuis le siège de l’organisation à Genève.
Ce qui veut dire que « tous les essais, y compris ceux utilisant de l’hydroxychloroquine » peuvent être poursuivis, selon l’institution internationale en charge de la santé.
Ces essais cliniques portant notamment sur l’hydroxychloroquine, baptisés « Solidarité », avaient été lancés fin avril par l’OMS dans l’objectif de trouver un traitement efficace contre la Covid-19.
Soulignons que les nouvelles indications de l’OMS interviennent au lendemain d’une mise en garde communiquée par la revue The Lancet qui a averti ses lecteurs que l’étude qu’elle avait publiée pose de nombreuses questions.
Pour rappel, cette étude s’était basée sur les données de 96 000 patients hospitalisés entre décembre et avril dans 671 hôpitaux, et comparait l’état de ceux qui ont reçu le traitement à celui des patients qui ne l’ont pas eu.
La direction de la revue a informé qu’elle a lancé un audit indépendant pour attester de la qualité ou non de ces données.