Les importations chinoises de matières premières de l’Afrique devraient baisser à 33,1 milliards de dollars cette année, accusant un recul de 46% par rapport aux prévisions initiales, révèle une étude de la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (CNUCED).
Cette tendance, estime la CNUCED, aura de graves impacts sur les pays en développement, notamment ceux de l’Afrique, dont les économies en sont fortement tributaires.
«Une situation qui affectera particulièrement les pays africains, dont la Chine est depuis plusieurs années, le premier partenaire commercial », indique l’institution mondiale dans son nouveau rapport, soulignant qu’en 2019, le commerce entre les deux parties a même franchi la barre des 200 milliards de dollars.
Les exportations mondiales de matières premières vers la Chine pourraient chuter en 2020, de 15,5 à 33,1 milliards de dollars ce qui engendre une perte de 9 % en termes de taux de croissance annuel dans les pays en développement, d’après l’agence onusienne.
Selon le rapport de la CNUCED, toutes les matières premières ne devraient pas être impactées de la même manière par cette baisse. Ainsi, ce sont essentiellement les produits énergétiques, miniers et céréaliers qui devraient le plus voir chuter leurs exportations vers la Chine.
«Les importations de gaz naturel liquéfié par exemple pourraient chuter jusqu’à 10 % en 2020, alors qu’on prévoyait une augmentation de 10 % avant l’épidémie de COVID-19, tandis que les importations de blé devraient diminuer de 25 %, soit deux fois plus qu’avant la crise », relatent les analystes de la CNUCED.
Malgré la crise, certains produits de base devraient néanmoins voir leurs exportations vers la Chine augmenter, ajoute la même source, précisant que «les importations chinoises de soja en provenance des pays en développement, devraient augmenter de 34 %, soit 10 points de pourcentage de plus que les prévisions antérieures».
De même, le taux de croissance annuel des importations chinoises de cuivre en provenance de ces pays devrait doubler, passant de 5,4 % avant la pandémie à 11 %. Il est également annoncé une augmentation exponentielle des exportations africaines de bois.