La Compagnie nationale de pétrole (NOC) en Libye a annoncé dimanche la reprise de la production sur l’un des plus importants champs pétroliers du pays, bloquée depuis des mois par les forces alliées au maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l’est libyen.
La NOC «confirme la reprise de la production sur le champ pétrolier d’al-Charara (sud) après de longues négociations pour la réouverture de la vanne d’al-Hamada, fermée illégalement en janvier, entraînant l’arrêt de la production», est-il indiqué dans un communiqué publié sur le site de la compagnie pétrolière basée à Tripoli.
Al-Charara est géré par la compagnie Akakus, une joint-venture entre la NOC, l’Espagnol Repsol, le Français Total, l’Autrichien OMV et le Norvégien Statoil.
«Nous espérons que la reprise de la production à al-Charara sera un premier pas pour relancer le secteur pétrolier et gazier et éviter un effondrement économique dans ces temps difficiles en Libye», a commenté le patron de la NOC, Mustafa Sanalla, cité dans le communiqué.
«Le blocage illégal durant plus de 142 jours a engendré pour le Trésor public des pertes estimées à environ 5,2 milliards de dollars», a déploré la NOC, seule entité nationale habilitée à gérer le secteur des hydrocarbures en Libye.
Al-Charara, dans la région d’Oubari (environ 900 km au sud de Tripoli), produit 315.000 barils par jour, sur une production nationale de plus d’un million de barils par jour, selon la compagnie.
La production avait été bloquée en janvier dernier par le maréchal Haftar et ses alliés, qui avaient lancé en avril 2019 une offensive pour prendre le contrôle de la capitale Tripoli, où siège le gouvernement d’union (GNA) reconnu par l’ONU.