Le ministre marocain de la Santé, Khalid Ait Taleb, n’a pas tari d’éloges la décision du Maroc de maintenir l’hydroxychloroquine dans le traitement du virus Covid-19, en dépit de la recommandation de l’OMS de suspendre provisoirement ses essais cliniques sur cette molécule.
Le Maroc « a eu raison de maintenir le protocole thérapeutique à base de chloroquine» pour traiter les malades du nouveau coronavirus (Covid-19), a-t-il affirmé ce dimanche, après l’annonce par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) de la reprise des essais cliniques.
Le ministre a ajouté que son département « dispose d’un rapport pharmacovigilance» en relation avec l’utilisation de la chloroquine, «qui prouve qu’on a eu raison d’avoir maintenu notre décision».
Khalid Ait Taleb intervenait lors d’un webinaire avec les professionnels de la santé et de la presse. Confiant, il a indiqué qu’«au moment où l’Organisation mondiale de la santé avait appelé à suspendre les essais cliniques au niveau mondial, le Maroc est resté attaché à sa décision initiale, dont la pertinence a été démontrée quelque jours après ». La chloroquine «a un effet très positif dans le traitement de la Covid-19», a-t-il assuré.
L’OMS avait décidé de suspendre les essais cliniques après la publication d’une étude dans la revue scientifique « The Lancet », alertant sur l’inefficacité, voire la dangerosité, du recours à la chloroquine ou à ses dérivés contre la Covid-19.
Mais quelques jours après, elle est revenue sur sa décision, affirmant qu’après analyse des données disponibles, ses membres du Comité de sécurité et de suivi ont estimé « qu’il n’y a aucune raison de modifier le protocole ».
Le Maroc est l’un des premiers pays à avoir adopté le protocole thérapeutique à base de chloroquine. Le dernier bilan de ce lundi à 10h00 fait état de 8250 cas de Covid-19, dont 208 décès.
Le ministre de la santé a enfin assuré que la préparation de la prochaine étape de la gestion de la pandémie de Covid-19 est menée « de manière collective, sérieuse et responsable », en application des directives du Roi Mohammed VI.