Environ 200 personnes ont manifesté lundi dans le bidonville de Mathare à Nairobi, la capitale du Kenya, pour protester contre les violences policières ayant déjà coûté la vie à 15 personnes depuis l’instauration d’un couvre-feu destiné à empêcher la propagation du coronavirus dans le pays.
«Arrêtez les flics tueurs», ou «Sauvons notre futur», pouvait-on notamment lire sur ces affiches brandies par la foule composée surtout de jeunes et de mères portant des pancartes au nom de leurs proches, amis et voisins tués ces dernières années lors d’interventions musclées de la police.
Selon l’Autorité indépendante de contrôle de la police (IPOA), qui a reçu 87 plaintes, la police kényane a été impliquée dans la mort de 15 personnes depuis l’instauration du couvre-feu le 27 mars.
Les plaintes concernent des morts, des tirs, du harcèlement, des vols, des traitements inhumains et des agressions sexuelles, a précisé l’IPOA.
La police kenyane est régulièrement accusée par les groupes de défense des droits de l’homme d’utilisation excessive de la force et d’exécutions extrajudiciaires, en particulier dans les quartiers pauvres.