L’Ethiopie a enregistré les premiers cas de contamination au coronavirus dans un des camps de réfugiés érythréens à forte densité de population qu’elle abrite sur son territoire, a annoncé mardi Samuel Aregay, responsable sanitaire de la région du Tigré (nord).
Il s’agit d’une adolescente de 16 ans du camp d’Adi-Harush, qui s’est rendue fin mai dans un monastère grec-orthodoxe et est tombée malade peu après son retour, a indiqué Samuel Aregay.
Elle a été testée positive vendredi, ainsi que deux autres réfugiés l’ont été hier mardi, a-t-il ajouté, précisant que les habitants du camp «vivent tout près les uns des autres, à raison de cinq ou six personnes dans de toutes petites chambres».
Ce camp compte officiellement près de 34.000 résidents, sur près de 100.000 réfugiés érythréens répartis dans quatre camps du Tigré, pour un total de plus de 170.000 dans tout le pays, selon l’agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR).
Des responsables du ministère de la Santé à Addis Abeba, ont dit ne pas être en mesure de confirmer ces cas, qui ne figurent pas dans leur bilan quotidien.
Le dernier bilan en Ethiopie fait état de 2.336 cas positifs, dont 32 décès. Selon les chiffres du ministère fédéral éthiopien de la Santé les 190 nouveaux cas confirmés sont tous des ressortissants éthiopiens, dont 135 hommes et 55 femmes au total, avec une fourchette d’âge comprise entre un an et 89 ans.
L’Ethiopie, deuxième pays le plus peuplé d’Afrique avec environ 107 millions d’habitants, a confirmé son premier cas de COVID-19 le 13 mars.