Le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius a annoncé jeudi, qu’il comptait se rendre très prochainement au Maroc, pour tenter de rétablir avec le Royaume, la coopération judiciaire et sécuritaire, une question fondamentale dans le contexte actuel des menaces terroristes.
Cette annonce intervient quelques jours seulement après la visite éclair du ministre marocain des Affaires étrangères, Salaheddine Mezouar à Paris, où il a présenté au président François hollande les condoléances du Royaume à la suite des attaques meurtrières de Paris.
Les rapports entre Rabat et Paris sont au bas niveau suite à de nombreux incidents diplomatiques et protocolaires commis du côté français à l’endroit de hautes personnalités du royaume chérifien durant l’année 2014.
Ces incidents avaient débuté par la convocation en février 2014 par un juge français, du chef du contre-espionnage marocain, Abdelatif Hammouchi accusé dans des supposées affaires de torture. Par la suite le chef de la diplomatie marocain qui était de transit dans un aéroport de la capitale française, avait été soumis à une fouille exagérée par les services de sécurités aéroportuaires.
A la suite de ces incidents, le Maroc a suspendu sa coopération judiciaire avec l’Etat français.
Nombre de spécialistes, à l’exemple de l’ancien ministre de l’Intérieur français Charles Pasqua et l’ancien président français, Nicolas Sarkozy estiment que si le Maroc n’avait pas interrompu sa coopération judicaire avec la France, l’attaque terroriste contre le journal Charlie Hebdo, aurait pu être évitée grâce aux précieux renseignements anti-terroristes que possèdent les services sécuritaires marocains.
Outre la coopération sécuritaire, la brouille diplomatique pèse également sur la coopération judiciaire entre les deux pays. Plusieurs milliers de ressortissants franco-marocains sont en attente d’une sortie de crise, pour pouvoir terminer leurs procédures judiciaires.