Le président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) a assuré ce mardi, que les autorités détiennent des « preuves » que le leader de l’opposition, Soumaïla Cissé «est en vie».
«Nous connaissons ses ravisseurs. Et s’il plaît à Dieu, il reviendra bientôt», a-t-il déclaré devant des responsables et des membres de la société civile.
L’enlèvement du chef de l’opposition malienne, Soumaïla Cissé, le 25 mars dernier dans la région de Tombouctou dans le nord-ouest du Mali par un groupe armé, continue de susciter des inquiétudes aussi bien au niveau national qu’international.
Avant son enlèvement, Cissé était en campagne pour les élections législatives dans son fief électoral de Niafounké, dans la région de Tombouctou.
Sa formation politique, le Front pour la Sauvegarde et la Démocratie (FSD), accuse le président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) d’être responsable de l’enlèvement parce que son gouvernement avait assuré avoir pris les dispositions nécessaires pour que la campagne électorale soit menée, sans contrainte, au centre ainsi qu’au nord du pays.
Le FSD demande ainsi au chef de l’Etat d’assumer sa responsabilité en ramenant Soumaila Cissé sain et sauf à sa famille.
Des manifestants étaient descendus dans la rue le 5 juin dernier, pour réclamer la démission du président IBK qui a par la suite, tendu la main à la coalition à l’origine de cette manifestation, se disant favorable à la mise en place d’un gouvernement d’union nationale.
Au niveau international, l’Assemblée parlementaire de la Francophonie, le Parlement panafricain et l’Union parlementaire africaine viennent de lancer un appel aux autorités maliennes, à la Mission de l’ONU au Mali (MINUSMA) et à la force française Barkhane de multiplier leurs efforts pour obtenir la libération de l’opposant Soumaila Cissé.