Le parquet fédéral suisse a ouvert vendredi une enquête sur le géant des matières premières, Glencore International soupçonné de corruption en République démocratique du Congo (RDC), a annonce le groupe suisse.
Le groupe minier a reçu la notification sur cette enquête ciblant ses « manquements » en RDC, précisant dans un communiqué, que le parquet lui reproche de n’avoir pas «mis en place des mesures organisationnelles pour empêcher des cas présumés de corruption en République démocratique du Congo», des faits qui font l’objet de l’enquête menée par le Ministère public (procureur général) de la Confédération.
L’initiative du Ministère public de la Suisse a été prise à la suite d’une alerte de Public Eye. Il y a trois ans, Cette ONG avait déposé une dénonciation pénale auprès du parquet, pointant du doigt « des indices de malversations entourant l’acquisition de mines dans des conditions opaques » en RDC, des accusations que rejette, sans surprises, Glencore.
D’après des informations fournies par le Ministère public à la presse, une procédure pénale pour corruption de personnalités officielles étrangères avait déjà été ouverte contre X en mai 2019, dans le cadre de la dénonciation déposée par Public Eye.
Une seconde action judiciaire a été ouverte en ce mois de juin, «dans ce même contexte thématique », touchant cette fois-ci le groupe Glencore lui-même. Le minier suisse s’est dit prêt à collaborer avec le ministère public durant la procédure d’enquête.
Pour rappel, Glencore est déjà sous le coup d’une autre procédure pour soupçons de corruption, ouverte par le Serious Fraud Office (SFO) britannique en décembre 2019.