Amnesty Internationale a pris maladroitement la défense d’un journaliste marocain faisant actuellement l’objet d’une enquête judiciaire sur son implication présumée dans une affaire d’obtention de financements étrangers, en relation avec des services de renseignement étrangers.
Le procureur général du roi près la Cour d’appel de Casablanca a, en effet, confirmé que Omar Radi, 35 ans, avait été convoqué dans le cadre d’une enquête pour «son implication présumée dans une affaire d’obtention de financements étrangers, en relation avec des services de renseignement» étrangers.
Le Parquet a aussi informé, dans un communiqué, que le journaliste Radi a été convoqué et entendu par les services de la police judiciaire dans le cadre de cette enquête menée sous la supervision du procureur général dans le strict respect des procédures juridiques.
Omar Radi serait même interdit de quitter le territoire national, d’après certains médias marocains du jeudi 25 juin.
Amnesty international a consacré tout un rapport de 20 pages, à cette affaire anodine, accusant les autorités marocaines, sans preuves probantes, d’avoir piraté le Smartphone de Radi, grâce à un logiciel conçu par une société informatique israélienne du nom de NSO.
Mais, l’ONG a fini par admettre dans son rapport, «qu’elle ne dispose d’aucune preuve sur l’achat, par Rabat, de cette technologie» ou de fournir la moindre preuve tangible sur une telle transaction.
Cherchant à tout prix d’épingler le Maroc, Amnesty a été pourtant incapable d’établir un quelconque lien entre le Royaume et la société NSO, ni de prouver l’existence d’un contrat sur l’acquisition du logiciel Pegasus et encore moins de démontrer le moindre lien entre eux et de prouver in fine, le piratage du Smartphone du journaliste Radi.
Ce n’est pas la première fois que le jeune journaliste Omar Radi a affaire à la justice. Il avait fait l’objet, en décembre dernier, d’une arrestation éphémère puis d’une poursuite en état de liberté provisoire, pour outrage à magistrat.
Il a été entendu et placé en détention préventive en attente du démarrage de son procès, mais le juge l’a finalement relaxé pour être poursuivi en liberté provisoire.
Au terme de ce procès, le journaliste a été condamné à quatre mois de prison avec sursis et à une amende de 500 dirhams.