Les mines antipersonnel placées dans des quartiers au sud de Tripoli ont fait plus de 100 morts et blessés, dont de nombreux civils, depuis la fin des combats aux portes de la capitale, a révélé ce dimanche, la Mission des Nations unies en Libye (Manul).
«Des mines et autres engins explosifs (IED) dans ou à proximité des habitations» ont fait «plus de 100 victimes parmi les civils et les personnels de déminage» depuis la fin des affrontements, début juin, a affirmé la Manul dans un communiqué.
Les combattants du maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’est libyen, ont dû se replier vers leurs bastions du Sud et de l’Est après l’échec de leur offensive contre Tripoli, siège du Gouvernement d’union (GNA) reconnu par les Nations unies.
Ils ont été accusés par le GNA, l’ONU et l’ONG Human Rights Watch, d’avoir laissé derrière eux des champs de mines dans la banlieue sud de la capitale, théâtre des combats.
Par ailleurs, la Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC) a dénoncé vendredi la présence de « mercenaires russes et étrangers » sur le champ al-Charara, l’un des plus importants gisements pétroliers se trouvant dans une zone toujours contrôlée par les milices du maréchal Haftar.
La NOC a déclaré son site web, être «profondément préoccupée par la présence de mercenaires russes et étrangers sur le champ pétrolier d’al-Charara».
En marge d’une rencontre samedi à Rome avec le chef du GNA, Fayez al-Sarraj, l’émissaire par intérim de l’ONU en Libye, Stephanie Williams, s’est dite «très contrariée» par des informations concernant la présence «de nouveaux groupes de mercenaires de différentes nationalités» sur des sites pétroliers libyens.
Cette présence, a-t-elle déploré, «menace de transformer en zone de combats le croissant pétrolier», un secteur du Nord-est libyen abritant les principaux terminaux et ports pétroliers du pays.