Le ministre tchadien de l’Administration du territoire, a suspendu, par arrêté, le maire de Djamena, Saleh Abdelaziz Damane, pour «manquement grave».
Selon certaines sources sein du conseil municipal, le maire de la capitale paierait les frais de sa mauvaise gestion des fonds destinés à la lutte contre le coronavirus.
En poste depuis octobre 2018, Damane a été remplacé ce mardi par son premier adjoint, Oumar Boukar, pour assurer l’intérim à la tête de l’exécutif communal et expédier les affaires courantes.
Cette suspension intervient environ deux semaines après celle qui a touché le maire de la commune du 9eme arrondissement de la ville de N’Djaména, Mahamat Kérim Saleh, et son secrétaire général.
Démis de ses fonctions par l’Inspection générale de l’Etat, le 16 juin passé, Mahamat Kérim Saleh était dans le collimateur des conseillers de la commune du 9ème arrondissement qui lui reprochaient une « gestion calamiteuse des maigres ressources» de l’administration communale.
D’après eux, depuis l’entrée en fonction de ce responsable à la tête de la commune, celle-ci était «devenue une entreprise privée gérée par le Maire, sa famille et ses ouailles en foulant au pied les textes et règlements qui régissent cette institution».
Dans son message adressé à la Nation le 31 décembre 2019, le président Driss Deby avait déjà lancé des signaux à l’administration, en avertissant que «la lutte contre la corruption, le détournement des deniers publics et la prévarication va s’intensifier, et personne ne sera épargnée».