C’est dans un contexte d’asphyxie économique du secteur du transport aérien que l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) a décidé de réduire davantage les émissions de gaz à effet de serre.
En effet, l’organisation mondiale a voté ce mardi 30 juin 2020, une modification de son dispositif de maîtrise des émissions mondiales de CO2, le but étant d’adapter ce mécanisme à la pandémie de coronavirus et au ralentissement brutal du trafic aérien dans le monde.
Pour contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique, l’organisation en charge du secteur du transport aérien a approuvé en 2016, un mécanisme mondial de compensation des émissions de CO2, baptisé CORSIA (acronyme de l’anglais Carbon Off setting and Reduction Scheme for International Aviation).
La résolution adoptée ce mardi vise à utiliser la valeur des émissions de CO2 de 2019 pour celles de 2020 «afin d’éviter un fardeau économique inapproprié pour le secteur de l’aviation par la mise en œuvre de Corsia, au cours de la phase pilote de 2021 à 2023», indique un communiqué de l’OACI.
A partir de 2021, ajoute la même source, « les émissions de dioxyde de carbone (CO2) dépassant le niveau de celles atteintes en 2020 doivent être compensées par l’acquisition de crédits de réduction sur un marché alimenté par des secteurs d’activité qui réduisent leurs émissions».
La décision votée par l’OACI est «une nouvelle tentative de réduire les réglementations environnementales dans le secteur de l’aviation», estimait l’European Climate Foundation (ECF), quelques jours avant le vote.
Le Think tank ECF s’attendait à une hausse des émissions mondiales de CO2 d’environ 3% dans l’aviation, qui «aurait graduellement augmenté le volume des crédits que les compagnies devraient s’acheter».