Le parquet angolais a requis mardi une peine de sept ans de prison contre le fils de l’ancien président, José Eduardo Dos Santos, poursuivi notamment pour détournement de fonds publics, trafic d’influence et blanchiment d’argent.
Ex-patron du fonds d’investissement souverain angolais, José Filomeno Dos Santos, 42 ans, comparaît avec trois complices présumés, dont l’ex-patron de la Banque centrale angolaise, Valter Filipe da Silva. Il se défend de toute corruption.
La justice reproche aux quatre accusés d’avoir transféré illégalement 500 millions de dollars de la Banque centrale vers le compte londonien d’une agence du Crédit suisse, dans le cadre d’une fraude qui aurait permis, selon le parquet général, de détourner jusqu’à 1,5 milliard de dollars.
Le ministère public a demandé mardi sept ans de prison pour deux des accusés, dont José Filomeno dos Santos « Zenu », et dix ans pour les deux autres, dont Valter Filipe da Silva. «Dès le début, les accusés ont toujours eu l’intention de contourner l’Etat angolais», a affirmé le procureur adjoint Pascoal Joaquim devant la Cour suprême à Luanda.
Le président Joao Lourenço au pouvoir depuis 2017 a succédé à José Eduardo dos Santos, a limogé José Filomeno dos Santos et sa demi-sœur Isabel, du poste de PDG de la compagnie pétrolière nationale, la Sonangol. Il a réaffirmé ce mardi sa volonté de lutter contre la corruption.