Taïwan a annoncé mercredi l’ouverture prochainement d’une représentation dans la République autoproclamée du Somaliland, renforçant ainsi les liens entre ces deux Etats qui ne bénéficient pas d’une large reconnaissance internationale.
Le ministre taïwanais des Affaires étrangères, Joseph Wu a expliqué que Taïwan et le Somaliland avaient décidé en février dernier, l’ouverture respective de bureaux sur chacun de leurs territoires, afin de booster la coopération bilatérale notamment dans les domaines de l’agriculture, du secteur minier et de la santé.
«Nous nous trouvons à des milliers de kilomètres, mais nous partageons un amour profondément ancré de la liberté et de la démocratie», a-t-il twitté.
Le président de la République autoproclamée du Somaliland, Musa Bihi, a salué, également sur Twitter, cette annonce et affirmé que son Gouvernement ouvrirait prochainement une représentation à Taipei.
Ancien protectorat britannique, le Somaliland a obtenu son indépendance en 1960, mais quelques jours plus tard, il a réintégré la Somalie. En 1991, après des années de guerre avec le gouvernement de Mogadiscio, Ce petit pays a proclamé son indépendance du reste de la Somalie. Mais ni le gouvernement central à Mogadiscio, ni de nombreux autres pays ne le reconnaissent comme un Etat souverain.
Le président somalien Mohamed Abdullahi Mohamed, surnommé «Farmajo», s’est engagé à «déployer tous les efforts possibles pour mener des discussions fructueuses avec le Somaliland», d’après un communiqué du porte-parole présidentiel, Abdinur Mohamed Ahmed.
Les autorités de Pékin multiplient les efforts pour isoler diplomatiquement Taïwan, considéré comme une partie intégrante du territoire chinois, pouvant être repris par la force le cas échéant.
La Chine a rallié à sa cause ces trois dernières années, sept pays alliés à Taïwan qui n’est plus reconnu que par quinze Etats dans le monde.