Le gouvernement marocain exige des explications convaincantes de l’ONG Amnesty international (AI) pour ses accusations graves et tendancieuses à l’encontre du Royaume, contenues dans son rapport publié le 22 juin 2020.
«Le Royaume du Maroc, qui a fait l’objet d’une campagne de diffamation internationale injuste, insiste pour obtenir une réponse officielle de la part de cette Organisation (AI) qui prétend défendre les droits de l’Homme : une réponse qui comprend toutes les preuves matérielles auxquelles elle aurait eu recours pour porter préjudice au Maroc», a déclaré jeudi, le ministre marocain de l’Éducation nationale et porte-parole du gouvernement, Said Amzazi, dans un communiqué lu là l’issue de la réunion du Conseil de Gouvernement.
Soucieux d’obtenir une réponse officielle d’Amnesty international, le chef du gouvernement a envoyé une correspondance à l’Organisation pour lui demander des explications sur ces allégations et accusations, qu’elle tente de faire porter au Maroc sans preuves, a ajouté Amzazi lors d’une conférence de presse tenue conjointement avec le ministre d’Etat chargé des Droits de l’Homme et des relations avec le Parlement, Mustapha Ramid et le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita.
Pour rappel, dans rapport de 25 pages, Amnesty International avait pris la défense du journaliste marocain Omar Radi, affirmant que son Smartphone aurait été piraté grâce au logiciel espion Pegasus que les autorités marocaines auraient acquis auprès de la société israélienne NSO Group.
Suite à la publication de ce rapport, Omar Radi a été convoqué à deux reprises à la Brigade nationale de la police judiciaire dans le cadre d’une enquête pour «atteinte présumée à la sécurité de l’Etat, en raison de ses liens avec un officier de liaison d’un pays étranger», précise un communiqué qui ne mentionne ni la nationalité de cet agent, ni les services pour lesquels il travaille.
Selon des sources bien informées, l’agent traitant d’Omar Radi est un officier du service britannique des renseignements extérieurs le «MI6». Cet officier/espion, dont l’identité a été révélée en 2013 par le lanceur d’alerte Edward Snowden, avait assumé depuis 1979 plusieurs missions secrètes sous couvert diplomatique, notamment en Iran, en Afghanistan en Russie, au Canada et il était membre du commandement militaire des forces britanniques en Ex-Yougoslavie.
Faut-il rappeler qu’Amnesty International appartient au même pays que l’agent traitant d’Omar Radi? Une coïncidence troublante qui ouvre la voie à toutes les hypothèses.
Le Maroc dénonce la tergiversation d’Amnesty à étayer ses accusations en faisant preuve d’une partialité avérée dans le traitement des questions concernant le Maroc et d’une immixtion flagrante dans ses affaires internes, alors qu’elle est sensée intervenir uniquement dans le domaine de défense des droits de l’homme.
En plus, Amnesty a brillé par son acharnement systématique et continu depuis des années, contre les intérêts du Maroc et cette fois-ci, elle a dépassé toutes les limites sous l’incitation de parties connues pour leur farouche hostilité envers les institutions nationales marocaines.