La Haute-cour namibienne de Windhoek a donné raison à la compagnie aérienne Air Namibia, en suspendant la décision du gouvernement d’interdire ses vols, estimant que la compagnie n’était plus capable d’assurer financièrement «un service sûr, satisfaisant et fiable».
Considérant que cette décision était illégale, Air Namibia avait porté plainte auprès de la Haute cour de Windhoek qui a suspendu ce jeudi, l’ordonnance du gouvernement, peu après son entrée en vigueur.
C’est en début de cette semaine que le ministère des Transports avait enjoint la compagnie de ne plus faire décoller ses avions, lui donnant l’échéance du 22 juillet « pour (lui) fournir la preuve qu’elle a obtenu les fonds requis pour se conformer à la loi», au cas contraire, elle perdrait son autorisation d’exercer son activité.
Le porte-parole de la compagnie Air Namibia, Paul Nakawa qui a salué le verdict de la justice, a déclaré que «nous sommes libres de continuer à opérer», assurant que «nos vols intérieurs continuent selon le programme prévu».
Mais la bataille ne semble pas encore totalement gagnée. La justice a suspendu la mesure de l’exécutif «jusqu’à l’examen de fond du dossier le 3 août 2020».
La compagnie aérienne traverse de sérieuses difficultés financières, aggravées par la pandémie de Covid-19 qui a entrainé la fermeture des frontières aériennes. Pour les autorités de Windhoek, la possible liquidation de la compagnie n’est pas exclue.
Air Namibia « doit être restructurée et s’il faut procéder à sa liquidation, nous le ferons », avait déclaré le mois dernier le chef de l’Etat, Hage Geingob, devant le Parlement, affirmant que la compagnie «ne fait que perdre de l’argent».