Le président burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré devrait postuler pour un deuxième mandat après avoir été investi ce samedi lors du congrès extraordinaire de sa formation politique, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), afin de défendre ses couleurs à la présidentielle de novembre prochain.
Le MPP «investit solennellement le camarade Roch Marc Christian Kabore comme son candidat à l’élection présidentielle», a annoncé le ministre de l’Energie Béchir Ismaël Ouedraogo, devant des milliers de militants rassemblés au palais des sports Ouaga 2000, à Ouagadougou, la capitale.
Le chef de l’Etat était représenté à la rencontre par Béchir Ismaël Ouedraogo qui, dans un message lu en son nom, a indiqué que le président dit accueillir «avec un sentiment de grande responsabilité» la décision prise par le congrès.
«C’est un devoir patriotique pour moi de répondre oui. Je m’engage, fort du soutien de toutes les forces du camp de la démocratie et du progrès, à relever avec vous ce défi», a déclaré Kabore dans son message.
Pour justifier leur choix, les congressistes mettent en avant le résultat des engagements de campagne pris par Kabore et qui étaient axés «sur les secteurs sensibles comme la santé, l’éducation, l’eau, l’énergie, l’agriculture, les infrastructures routières » et qui «ont connu des niveaux de réalisation satisfaisants», a assuré le président du MPP, Simon Compaoré.
Mais certains observateurs parlent d’un bilan mitigé, citant, entre autres, la question de l’insécurité qui reste un grand défi dans le pays. D’après l’observatoire démocratique des droits humains (ODDH), les groupes armés djihadistes ont mené « au moins 580 attaques » entre avril 2015 et mai 2020, avec pour cibles des forces de l’ordre, mais aussi des civils.
La candidature du président sortant aurait obtenu le soutien d’une coalition de 70 partis politiques, dont les leaders sont convaincus que Kabore remportera le scrutin dès le premier tour.