L’Afrique subsaharienne résiste bien aux conséquences économiques de la pandémie du covid-19, relève l’agence américaine de notation Moody’s qui prévient qu’un second choc extérieur mettrait les gouvernements de la région dans une situation difficile, assurant que «le risque le plus imminent est celui de la dette».
Citant les perspectives révisées en juin dernier par le Fonds monétaire international (FMI), l’agence indique que le produit intérieur brut (PIB) de l’Afrique subsaharienne devrait atteindre +0,2% au terme de l’année 2021.
«La région affiche ainsi une certaine résilience aux conséquences économiques du coronavirus», fait noter Moody’s, soulignant que le continent fait mieux que les marchés développés d’Europe et des Amériques.
L’Afrique ne dispose plus suffisamment de flexibilités pour résister dans l’hypothèse d’un deuxième choc mondial de la pandémie, avertissent les analystes de Moody’s.
«Un choc renouvelé sur les revenus et les implications potentielles à long terme de cette crise au plan économique et social augmentent le risque de voir les gouvernements africains dans l’incapacité d’inverser le poids de la dette», lit-on dans une note d’analyse de l’agence.
«Bien que certains Etats de la région aient globalement stabilisé leur dette au cours de l’année dernière, poursuit-elle, aucun ne possède des indicateurs qui démontrent une capacité à la réduire considérablement».
L’autre risque qui est déjà perceptible en Afrique subsaharienne, explique Moody’s, est que les investisseurs internationaux prennent la décision soit de ne plus y investir, soit de retirer leurs capitaux. Cette fuite des capitaux aurait pour conséquence la dévaluation des monnaies, ce qui viendrait alourdir davantage le poids de la dette, alerte l’agence.