L’administration Trump a renoncé, mardi, à sa décision de priver de visas les étudiants étrangers inscrits dans les universités américaines ayant opté pour l’enseignement en ligne à la rentrée 2020, grâce notamment à une action intentée en justice par les universités de Harvard et du Massachusetts Institute of Technology (MIT) contre cette mesure gouvernementale.
« Les parties sont arrivées à une solution (…) le gouvernement a accepté d’annuler la décision », a indiqué une juge fédérale de Boston, Allison Burroughs, au cours d’une brève audience qui s’est tenue par téléconférence à cause de la pandémie.
Si la juge n’a pas donné d’autres détails sur les raisons de ce revirement, il faut souligner que les universités Harvard et MIT avaient qualifié la décision du gouvernement d’« arbitraire et capricieuse », et de nature à obliger « les universités à reprendre l’enseignement en présentiel », en faisant fi des risques sanitaires éventuels.
Elles avaient reçu le soutien des dizaines d’autres établissements, des syndicats d’enseignants, de près de 20 Etats américains et de grandes entreprises technologiques (Google, Facebook, Twitter ou Spotify).
C’est donc un grand soulagement pour les étudiants qui étaient menacés d’être expulsés. La police de l’immigration et des douanes qui avait communiqué, la semaine passée, sur ce non renouvellement de visas de séjour, avait, entre autres, proposé aux étudiants présents sur le territoire américain de « s’inscrire dans une école avec des cours en personne pour conserver leur statut légal ».
Environ 1,2 million de ressortissants étrangers sont officiellement inscrits dans les universités américaines. Plus de 40 000 étudiants d’entre eux sont originaires d’Afrique subsaharienne.