Une Mission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) devrait arriver ce mercredi 15 juillet au Mali, pour tenter de servir de médiation entre les parties en conflit, selon un communiqué de la présidence malienne.
« La présence de la CEDEAO s’inscrit dans le cadre de la facilitation du dialogue entre les parties à la crise politique en cours », affirme le texte qui précise que la Mission sera conduite par l’ancien président du Nigeria Jonathan Goodluck et composée de présidents de Cours constitutionnelles.
L’opposition qui réclame la démission du président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) et qui a appelé à la « désobéissance civile » ne veut pas lâcher prise. Toutes les propositions faites jusqu’ici par le chef de l’Etat (offre de gouvernement d’union nationale, dissolution de la Cour constitutionnelle ou encore législatives partielles) ne semblent pas pouvoir changer la donne.
Les responsables du mouvement de contestation dit du 5-Juin (M5) ont appelé à un nouveau rassemblement ce vendredi 17 juillet. La précédente et troisième manifestation, la semaine passée, a fait au moins 11 morts, selon le gouvernement.
La contestation a évoqué un bilan plus lourd et a annoncé son intention de demander l’intervention de la Cour pénale internationale pour faire juger les auteurs de ces morts.
Certains leaders de l’opposition ont été arrêtés avant d’être relâchés. Un de ces responsables interpellés, Mountaga Tall, a dit que « celui qui a demandé qu’on vienne nous tuer n’est plus notre président ». Un autre, Issa Kaou Djim, a indiqué que « je n’ai pas peur d’IBK et notre détermination sera encore plus grande qu’avant. C’est pour la libération du Mali ».
C’est dans ce contexte tendu que la Mission va essayer de jouer sa carte. Lundi 13 juillet, les représentants de l’Union africaine, de la CEDEAO, de l’ONU et de l’Union européenne au Mali ont exprimé leur « préoccupation » face aux troubles au Mali et ont appelé à « la retenue ».