Près de 1.000 personnes ont été tuées et un demi-million d’autres ont été déplacées suite aux violences en Ituri (nord-est de la RDCongo) depuis décembre 2017, selon un rapport du centre d’analyse politique International Crisis Group (ICG) publié mercredi à Kinshasa.
Dans son rapport, ICG estime que «le gouvernement congolais devrait privilégier une stratégie visant à négocier la reddition des milices Lendu tout en soutenant un dialogue plus vaste entre les Hema, les Lendu, et d’autres communautés de l’Ituri».
Les attaques sont attribuées aux miliciens de la secte ethnico-mystique Coopérative pour le développement du Congo (Codeco, qui prétend défendre les Lendu), alors que les Hema qui n’ont pas reconstitué de milices, s’en remettent à l’autorité de l’État.
La semaine dernière, une vingtaine de civils ont été tués en Ituri où des centaines de personnes ont été la cible de «crimes contre l’humanité» pouvant relever de la Cour pénale internationale (CPI) d’après les instances internationales. La tuerie a été attribuée à la Codeco.
«Entre le 1er octobre 2019 et le 31 mai 2020, au moins 530 civils ont été tués par des groupes armés en Ituri, dont 375 depuis le pic des violences en mars», d’après les Nations unies le 5 juin.
Une délégation d’anciens chefs de guerre du conflit de 1999-2003 séjourne en Ituri depuis quelques jours pour tenter d’œuvrer pour la paix à la demande du président Tshisekedi.
Selon ICG, le président de la RDC devrait «simultanément travailler avec les pays voisins pour qu’ils cessent tout appui aux assaillants de la région», et de «mettre le conflit de l’Ituri à l’ordre du jour du nouveau Forum quadripartite réunissant l’Angola, l’Ouganda, la RDC et le Rwanda».