Douze géants pétroliers et gaziers, le groupe saoudien, Saudi Aramco et les américains Exxon Mobil et Chevron, ont annoncé ce jeudi 16 juillet, leur intention de réduire collectivement « l’intensité carbone » de leurs activités de production.
Réunis au sein de l’Oil and Gas Climate Initiative (OGCI), une coalition créée en 2014, ces grandes sociétés des hydrocarbures dans le monde promettent de faire tomber leur intensité carbone collective moyenne entre 20 et 21 kg d’équivalent CO2 par baril d’ici 2025. Il est à souligner qu’en 2017, leur intensité carbone collective était de 23 kg, selon une moyenne de l’ensemble de ces multinationales.
Selon l’OGCI, réduire l’intensité carbone collective des géants du pétrole et du gaz «est un pas supplémentaire pour soutenir l’accord de Paris», qui vise à garder le réchauffement sous 2°C par rapport à l’ère préindustrielle en réduisant drastiquement l’émission des gaz à effet de serre issus aux trois quarts, des énergies fossiles.
Cela « représente une réduction allant de 36 à 52 millions de tonnes équivalent CO2 par an d’ici à 2025 (en supposant des niveaux de production constants), soit l’équivalent des émissions liées à l’énergie de 4 à 6 millions de foyers», indique le communiqué de l’OGCI.
Cependant cet engagement ne signifie pas une réduction en valeur absolue de leurs émissions de gaz à effet de serre, notamment si la production repart, ont mis en garde des experts, aussitôt après l’annonce de l’OGCI. Ces experts remettent également en cause le choix d’une base de calcul collective.
L’intensité carbone est la quantité de CO2 nécessaire à la production de biens, dans le cas précis de barils de pétrole.