Les médecins des hôpitaux publics du Zimbabwe ont lancé jeudi un ultimatum de deux semaines au gouvernement afin qu’il réponde à leurs doléances concernant les mauvaises conditions de travail et le paiement des salaires en dollars américains, sous peine d’entamer une grève générale qui paralyserait le système de santé déjà en difficulté.
L’Association des médecins des hôpitaux du Zimbabwe a déclaré que ses membres réduiraient leurs effectifs à partir du 29 juillet si le gouvernement ne répondait pas positivement à leurs revendications, qui incluent la nécessité de «rendre le test de la Covid-19 facilement disponible dans tous les hôpitaux afin que nous puissions être en mesure d’offrir des services sans faille».
Les médecins se plaignent contre le fait que les tests Covid-19 des patients hospitalisés «restent irréguliers et que les résultats mettent souvent des jours à sortir».
«Dans le même temps, les travailleurs de la santé sont exposés à un risque d’infection», ont déclaré les médecins dans une lettre adressée au ministre de la Santé, Amon Murwira.
Un autre de leurs griefs est que les hôpitaux publics ont de sérieuses difficultés à se procurer et à fournir des équipements de protection individuelle appropriés, exposant ainsi les travailleurs de la santé à la Covid-19.
Les médecins souhaitent également que leurs salaires soient payés en dollars américains, «qui est une monnaie stable et au pouvoir d’achat prévisible». Le Zimbabwe a jusqu’à présent enregistré 1089 cas de coronavirus et 20 décès depuis l’annonce du premier cas dans le pays début avril.