Dans ses réformes pour relancer l’économie algérienne, le président Abdelmadjid Tebboune met l’accent sur la lutte contre la corruption et la diversification de l’économie.
Dans un sortie médiatique ce dimanche 19 juillet, le chef de l’état algérien a laissé entendre que «les forces d’inertie bloquent encore le processus des réformes engagées par l’Etat».
«Restituer l’argent pillé, d’abord celui que l’on peut capter dans le pays, est une préoccupation constante», a affirmé Tebboune, indiquant que la loi et la société civile sont ses alliés dans ce combat dont la finalité est la construction d’une Algérie nouvelle.
«D’un Etat fort, de droit et de justice sociale, bâti sur le socle d’institutions propres, lesquelles constituent un rempart contre la tentation de marier l’argent à la politique», telle est la vision, baptisée «pacte pour une nouvelle République», que projette le président Tebboune pour son pays.
Il est revenu sur la nécessité de réviser certains textes qui ont facilité les dérives financières à grande échelle sous le mandat de son prédécesseur Abdelaziz Bouteflika, dont entre autres, le code des marchés et l’arsenal juridique relatif aux transferts de fonds.
Abdelmadjid Tebboune a réaffirmé la disponibilité des capacités financières de l’Algérie permettant la mise en œuvre du plan de relance de l’économie nationale. «Les 60 milliards de dollars de réserves de change sont suffisants pour une relance, sachant que d’autres pays sont contraints d’emprunter quelques milliards auprès des institutions internationales» pour relancer leur économie, a-t-il déclaré.
Assurant que l’essentiel est dans la gestion, le chef de l’Etat a mentionné, en outre, quelques 25 milliards de dollars de recettes d’hydrocarbures auxquels s’ajoutent 25 milliards de dollars de revenus du secteur de l’agriculture.
A l’occasion, il a annoncé des changements au plan économique visant à mettre fin à la dépendance de son pays des hydrocarbures et à construire une nouvelle économie basée sur la création de richesses, la compétitivité et l’innovation.