Le parlement égyptien a approuvé, lundi à l’unanimité, lors d’une séance à huis-clos, la décision de mandater le président Al-Sissi pour envoyer l’armée combattre aux frontières Ouest du pays afin de défendre la sécurité nationale.
Pour rappel, le parlement basé dans l’est de la Libye et qui appuie le maréchal Khalifa Haftar, a indiqué dans la nuit de lundi 13 à mardi 14 juillet, qu’il permettrait une éventuelle intervention de l’armée égyptienne contre les troupes turques déployées en Libye en cas de «menace».
Avec l’appui d’Ankara, les forces loyales au Gouvernement d’union nationale (GNA), basé à Tripoli et reconnu par l’ONU, ont engrangé d’importantes victoires depuis le début du mois de juin, reprenant le contrôle de l’ensemble du nord-ouest de la Libye.
Les troupes rivales du maréchal Haftar, homme fort de l’est libyen soutenu entre autres par l’Egypte et la Russie, n’ont pour leur part cessé de perdre du terrain ces derniers mois, essuyant de nombreux revers ayant confirmé l’échec de leur offensive lancée en avril 2019 pour conquérir la capitale Tripoli.
Des forces soudanaises ont indiqué dimanche avoir arrêté quelque 160 personnes qui s’apprêtaient à traverser la frontière libyenne pour combattre comme «mercenaires» dans ce pays en guerre.
«Envoyer des Soudanais pour combattre comme mercenaires en Libye est totalement inacceptable», a déclaré Jaddo Hamdane, commandant des Forces de soutien rapide (Rapid Support Forces – RSF), au Darfour Nord.
«Nous avons surveillé et sécurisé la frontière avec la Libye pour lutter contre l’immigration illégale, le trafic d’êtres humains et toutes les activités criminelles transfrontalières», a-t-il ajouté.
Le 28 juin, les forces de sécurité soudanaises avaient déjà arrêté au Darfour 122 «mercenaires», dont huit enfants soudanais qui se rendaient en Libye pour combattre comme «mercenaires» aux côtés des forces du maréchal Khalifa Haftar.