Des agents de santé exerçant au sein des prisons en Côte d’Ivoire ont décrété, ce mercredi, une opération baptisée « bandeau rouge de protestation » dans les 34 maisons d’arrêt que détient le pays.
Ils s’insurgent contre le « traitement discriminatoire et injuste » dont ils font l’objet, en ne percevant pas la prime Covid-19, alors que les autorités de tutelle ont été déjà saisies sur cette question.
« Nous sommes allés jusqu’à notre ministère, nous leur avons remis la liste des membres du personnel de la santé. Mais depuis trois mois, nous attendons nos primes promises. Rien n’a été fait », déplore Camara Potamnan, porte-parole du collectif.
« On ne peut pas comprendre que nos collègues du ministère de la santé perçoivent des primes Covid-19 et nous autres nous ne les percevons pas alors que nous faisons la même activité », a-t-il aussi martelé.
Le mouvement de colère devrait prendre trois jours, du 22 au 24 juillet. « Si rien n’est fait, nous allons déposer un préavis d’arrêt total de travail », a prévenu le porte-parole.
Pour l’heure, ces agents sont à leurs postes de travail, tout en portant le bandeau rouge. Affichant leur compassion envers les détenus qui ont besoin d’eux, ils ont décidé de ne pas interrompre leurs services pendant les trois jours.
Camara Potamnan a souligné que certains de ses collègues ont été infectés par le virus et « sont actuellement à la maison ». Les agents de santé des prisons sont au total au nombre de 62 personnes en Côte d’Ivoire, pour une population carcérale d’environ 23.000 individus.