Quatre Chinois ont été enlevés par des hommes armés, dans la nuit de mardi à mercredi, dans une carrière située dans le sud du Nigeria et le policier qui les protégeait a été abattu, a annoncé mercredi la police locale.
«Quatre travailleurs chinois ont été enlevés la nuit dernière par des hommes armés dont l’identité est inconnue», a déclaré à la presse Irene Ugbo, porte-parole de la police de l’Etat de Cross River (Sud-Est).
Un officier de police, chargé de leur protection, a été retrouvé mort, tué par balle, a-t-elle précisé, ajoutant que les recherches pour retrouver les auteurs de l’enlèvement étaient en cours.
Les raisons du kidnapping sont encore inconnues, mais les enlèvements pour rançon, visant notamment des ressortissants étrangers, sont fréquents au Nigeria, en particulier dans le sud du pays. Les victimes sont généralement libérées quelques jours ou quelques semaines après l’enlèvement, après le paiement d’une rançon.
Pays le plus peuplé d’Afrique, le Nigeria est le théâtre d’une insurrection islamiste depuis dix ans dans le Nord-Est et d’attaques sanglantes de bandes criminelles armées dans le Nord-Ouest.
Mi-juin, au moins 20 soldats et plus de 40 civils ont été tués lors de deux attaques dans l’État de Borno, dans le nord-est du pays. Samedi dernier, au moins 23 soldats ont été tués dans une embuscade tendue par des «bandits» armés dans l’Etat de Katsina (Nord-Ouest).
Les violences dans le nord-ouest du Nigeria en avril ont conduit 23.000 personnes à fuir vers le Niger, et 19.000 Nigériens à se déplacer à l’intérieur de leur pays, a annoncé le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).
Les sénateurs nigérians ont demandé mardi, dans une résolution, la démission des chefs de l’armée, à qui ils reprochent de ne pas réussir à endiguer l’insécurité qui gangrène le pays. «Le Sénat a appelé les chefs de l’armée à démissionner face à une situation sécuritaire qui se dégrade dans le pays», a déclaré dans un communiqué le bureau du président du Sénat. Le président nigérian Muhammadu Buhari a jusqu’ici maintenu sa confiance au chef d’état-major Tukur Buratai face à de nombreux appels à son limogeage.