La réunion des gouverneurs de la Banque Africaine de Développement (BAD), s’est tenue ce lundi 27 juillet par visioconférence. Un seul sujet était à l’ordre du jour, la possibilité de tenir des assemblées générales électives virtuelles en août prochain. Après des heures de débat, le principe d’une résolution a été accepté, ouvrant la voie à la tenue d’une assemblée générale élective le 25 août prochain.
La résolution entrera en vigueur le 15 août à la demande des membres non régionaux qui ont exigé ce délai au préalable, le temps de posséder le rapport de la revue indépendante du comité des experts. «La résolution maintient le principe d’une assemblée générale élective virtuelle le 25 août doublée d’un vote tout aussi virtuel», indique la déclaration rendue publique à l’issue de cette réunion.
Le consensus autour de cet arrangement n’a pas été du tout repos. L’Angleterre a exigé dès le départ que l’on ne dissocie pas la tenue des Assemblées générales d’avec la revue indépendante. Une position rejetée par les pays africains, emmenés notamment par le Sénégal, le Nigeria, le Tchad, la Centrafrique et le Congo. Ces membres régionaux ont quant à eux demandé de faire la distinction entre le vote et les conclusions du rapport. Un point de vue africain rejeté par les membres non régionaux et au premier desquels les Etats Unis.
Avant de passer au vote pour la réélection du président Akinwumi Adesina, il faudra évacuer le rapport qui relève d’une question technique de gouvernance, soutenu le deuxième actionnaire de BAD et premier contributeur du FAD (Fonds africain de développement). Une proposition approuvée par au moins 13 pays non régionaux.
A la sortie de cette réunion des gouverneurs, on peut affirmer sans aucun doute que la fissure entre membres non régionaux et régionaux est béante.